Du dimanche 13 au mardi 15 mars 2005,
j’ai participé au voyage de la mémoire à Auschwitz -Birkenau et Cracovie avec des juifs et des chrétiens.
Ce voyage était présidé par notre Evêque, Mgr. Michel Dubost et M. Michel Serfaty, Rabbin de l’Essonne.

Je me souviens…

Sur le quai appelé la Judenramp, dans le silence
Une lecture est donnée, un mot retenu : Maman !
Et tout bascule alors sur ce sentier qui mène au camp de Birkenau.
Maman, ce cri résonne dans ma tête et me poursuit jusqu’à l’arrivée.
L’arrivée ! Quelle arrivée ? Quel but ?
Des mots tombent : Auschwitz crématoire 2, bunker 1, bunker 2.
L’innommable est nommé : l’anéantissement du peuple juif.
Cri du serviteur souffrant : Seigneur pourquoi m’as tu abandonné ?

Recueillement… trouble… révolte… doute… silence.

Sur une pierre, dans la neige:

Des petites flammes vacillent, des bougies s’allument
Fragilité de l’instant
Recueillement

Une parole ressurgit : Maman !

Seigneur, je ne comprends pas mais je te fais confiance.

La hauteur pour mieux surveiller toute ton Humanité, Seigneur
Contrôler… courir… compter… tatouer… travailler… épuiser… sélectionner… exterminer.
Angoisse, tourbillon de mort, je ne sais plus quoi penser. Silence
Brouillard dans ma tête
Où est passé l’Homme ?
Silence, longue marche.
Sur le bord du chemin, fixées pour l’éternité,
des photos d’enfants accompagnés par leur mère, le regard figé nous interpellent :
Pourquoi?
Dans ce lieu de souffrance et de mort, alors que l’impensable devient possible, l’oeuvre de ta création,
Seigneur, va surgir au milieu de mes tourments.
Jeune biche agile, vol harmonieux d’oies sauvages, course effrénée du lièvre.
Je goûte tes paroles, Seigneur, et je vois combien cela est bon.
Souffle de vie sous un soleil qui illumine le bleu du ciel et fait scintiller les cristaux de neige.
Résurrection!
Signes fugitifs, mais signes de vie:
Pourquoi tout peut ainsi basculer?

Emotion… larmes… silence

Un hôpital… une infirmerie…. un laboratoire,
Soigner dans un lieu de mort? Où suis-je?
Au bout de l’allée des photos du crématoire, pellicules arrachées de l’enfer… image d’Alex

Des petites flammes vacillent, des bougies s’allument
Fragilité de l’instant
Recueillement

Et là dans le silence pesant,
alors que les arbres dressent désespérément leurs branches vers le ciel
tout en prenant racines sur ton Humanité, Seigneur, une Voix s’élève :
Mon corps tout entier se tait.
Rachel pleure ses enfants.
Écoute, écoute Seigneur,
je n’ai pas de mots assez forts pour t’exprimer la souffrance de ce frère humilié
qui prie en chantant vers toi l’Eternel pour donner un nom à ses frères..
Force de la prière partagée.

Larmes… silence… angoisse

Donne-nous ta paix Seigneur
Quelque pas pour emprunter les derniers mètres de vie de millions d’Hommes.

Se déshabiller… porter au vestiaire… se doucher…

Ces gestes quotidiens deviennent synonymes d’humiliation, de destruction et de mort.
Tondue, désinfectée, debout, serrée, l’ombre de toi même, ton enfant dans les bras, j’écoute mais je ne peux pas imaginer.
L’indescriptible est là devant moi : la solution finale : la chambre à gaz
Je pleure dans mon coeur, je ne sais plus quoi penser

Pourquoi, Seigneur, m’as tu abandonné!

Le temps est bousculé :

Trier.. stocker… garder… classer…

Je ne sais plus quoi penser
Un couloir… et dans une demi obscurité oppressante, un mur de vie s’élève;
Une Multitude figée : des amoureux, des enfants jouant, riant, des vieillards nobles et beaux,
des bébés, des hommes fiers de leurs épouses, des familles..
Que d’Amour!
Une page de vie qui semble s’arrêter là, se refléter dans un lac imaginaire
pour venir revivre dans mon coeur et me demander de faire mémoire.
Ester, Davis, Ann , Salomée, Lily…
Que d’Amour !

Seigneur, je ne comprends pas mais je te fais confiance.

Le silence dans l’immensité et la douleur profonde intérieure vont laisser place au brouhaha, à la cohue extérieure.
Auschwitz 2, la mort plus que jamais présente à coté d’une vie qui devient insolente
face à cette concentration d’extermination.
Le travail rend libre! dérision, comment vivre dans un lieu de mort?
Mur des fusillés, four crématoire, pavillons accolés
où s’amoncellent dans les anciennes cellules : chaussures, cheveux et bagages.
Témoignage de vie, témoignage de la folie monstrueuse qui donne la nausée.
L’horreur.
J’ai envie de crier : silence, mais prise dans la foule je ne sais plus quoi penser.
Angoisse, tourbillon de mort.
Je suis fatiguée, mes épaules semblent porter le poids du monde.
A travers cette barbarie, cette odeur de la mort,
un témoignage d’amour devant votre cellule, Père Maximilien,
je me suis sentie un instant seule à la fois effrayée et perdue mais éblouie par votre vie offerte.

Seigneur, je ne comprends pas mais je te fais confiance.

Avant d’être broyés dans ces entreprises de mort
Frères bafoués, profondément humiliés
A Cracovie ils t’enferment dans le ghetto
Dans cette antichambre de la mort je découvre ta vie :
La résistance, l’entraide, la Vie s’organise
Tu te sens chargé d’une mission :
Vivre pour transmettre, ne pas oublier
Tu restes Homme face à tes bourreaux.

Ultime recueillement sur le mont du Plaszow, dénudé, fouetté par un vent glacial.
Force de la prière, de l’amitié fraternelle.
Il fait froid dans nos corps
Il fait froid dans nos coeurs.

Mais des petites flammes vacillent, des bougies s’allument
Fragilité de l’instant
Recueillement

Seigneur, je ne comprends pas mais je te fais confiance.

Bernadette GIRAUD

Quarante jeunes de cinquième se sont retrouvés samedi 26 novembre pour le premier temps fort de préparation à la profession de Foi. Nous avons pris le Credo pour thème de réflexion.

La journée s’est achevée par la messe de rentrée de l’enseignement catholique, célébrée par notre évêque, en la cathédrale d’Evry.

Un grand bravo aux jeunes qui ont fait preuve de dynamisme, de joie et de ferveur .

Merci aux parents et à l’équipe éducative qui, par leur présence, ont soutenu la démarche de foi des jeunes.

Une vingtaine de jeunes de la seconde à la terminale sont inscrits à l’aumônerie. Les rencontres s’échelonnent à raison d’une par mois. Lors de la première réunion d’aumônerie, les anciens nous ont rejoint et nous avons partagé une raclette.

Le 16 décembre, la maison de retraite de Montlhéry nous accueille pour aider à préparer le marché de Noël.

Au programme de l’année : Film et débat, rencontre avec une personne de l’association des dons d’organes, rencontre et partage d’un repas avec des jeunes d’un autre lycée, rencontre d’une catéchumène, une sortie à Taizé avec les élèves de seconde, le FRAT de Lourdes et le week-end des jeunes du diocèse. D’autres actions sont prévues si le temps ne nous fait pas défaut.